|
|
|
L’évolution des activités de recherche de l’ILM est étroitement liée à l’évolution des maladies affectant la population : filariose à l’origine, puis extension aux grandes endémies transmissibles (méningite, dengue, tuberculose, lèpre, infections sexuellement transmissibles), aux biotoxines marines et, plus récemment, aux maladies infectieuses émergentes et maladies non transmissibles. 3 thématiques structurent actuellement le champ de recherche de l’institut :
- les micro-algues toxiques;
- les maladies infectieuses émergentes;
- les maladies non transmissibles.
|
|
|
|
Les Micro-algues Toxiques marines |
Créé en 1967 à la suite d’un épisode d’intoxications sévères par bénitiers à Bora Bora, le laboratoire de recherche sur les micro-algues toxiques (LMT) se focalise sur l’étude de la ciguatéra dont les conséquences affectent les populations polynésiennes très dépendantes, sur le plan alimentaire et économique, des produits de la mer. Ces recherches reposent à la fois sur :
- la mise au point d’outils de détection des lignées dangereuses de la micro-algue Gambierdiscus, des toxines ciguatériques dans la chaîne alimentaire et de diagnostic chez les patients,
- le suivi épidémiologique des cas d'intoxication,
- la cartographie du risque dans les lagons sensibles de Polynésie et la sécurisation des filières de pêche,
- l’étude des mécanismes environnementaux à l’origine des efflorescences algales toxiques,
- l’évaluation de remèdes traditionnels,
- les études biomédicales,
- la veille sanitaire.
Elles visent à doter la Polynésie française d'un réseau de surveillance pour mieux gérer les risques d’intoxications et promouvoir les ressources lagonaires dans une perspective de développement durable.
Fortes d’une expertise reconnue à l’échelle internationale et récompensée par plusieurs prix scientifiques, les activités de recherche du LMT s'inscrivent en outre dans le cadre de nombreux réseaux de coopération nationale et régionale adressant la thématique des biotoxines marines.
|
|
|
|
Les Maladies Infectieuses émergentes
|
Les activités de recherche et de surveillance sur les pathologies infectieuses à risque épidémique pour la Polynésie sont concentrées, depuis 2012, au sein du pôle de recherche et de veille sur les maladies infectieuses émergentes (PMIE).
Le pôle associe trois types d’activités interdépendantes :
- Le diagnostic médical à partir des prélèvements en provenance des 5 archipels. Ce recrutement large permet à l’Institut d’être un observatoire de la santé des Polynésiens,
- La veille sanitaire: l’ILM assure le suivi des maladies infectieuses endémiques (dengue, filariose, grippe, leptospirose, tuberculose…), ou chroniques (VIH, hépatite B), des infections à C. trachomatis et des pathogènes émergents (Chikungunya, Zika, Ross River, West Nile…),
- La recherche médicale et entomologique: ces recherches visent à améliorer les connaissances sur les arboviroses (filariose, dengue...) et leurs vecteurs (moustiques Aedes), à élaborer des outils de diagnostic et développer des techniques de lutte anti-vectorielle innovantes, durables et respectueuses de l’environnement,
Ces compétences réunies constituent un outil performant de prévention et de gestion des alertes épidémiques.
|
|
|
|
Les maladies non transmissibles |
Depuis 2007, l’unité de recherche sur les maladies non transmissibles (LMNT) étudie l’origine, la nature et l’évolution des maladies dites « de civilisation » en Polynésie (obésité, maladies cardiovasculaires, endocrines ou métaboliques, cancers, maladies liées à l’environnement…). Ces connaissances contribuent à poser les bases d’une politique de prévention adaptées vis-à-vis de ces pathologies dont l’impact est croissant. Le LMNT se structure autour de 4 axes de recherche :
- la transition alimentaire;
- l’évaluation de l’imprégnation et des conséquences sanitaires du méthylmercure;
- l’étude des maladies endocrines et métaboliques;
- l’évaluation de l’imprégnation et des conséquences sanitaires des produits phytosanitaires.
|
|
|